À propos de moi
Je m’appelle Anaud Gabriella Aurore Kampina, connue sous le pseudonyme Mrs Kampina sur les réseaux sociaux. Je suis épouse, créatrice de contenus, entrepreneure et coach. Je me spécialise dans l'enseignement et la préparation au mariage de la jeune femme qui est dans sa saison de mariage.
Je vis au Canada, précisément au Québec, dans la ville de Québec, la capitale nationale depuis 7 ans. Je suis arrivée au Canada en 2016, dans le cadre de mes études universitaires à l’Université Laval. J’y ai obtenu un baccalauréat en Sciences Politiques spécialisation Relations Internationales en fin 2020.
Mon arrivée au Canada a coïncidé avec ma véritable conversion. En effet, bien qu’étant née dans une famille chrétienne, je n’étais pas pour autant véritablement convertie au Christ. Je savais qu’il y avait un Dieu que je pouvais appeler au besoin. Et je me souviens de L'avoir invoqué à mon tout jeune âge lorsque j’avais des problèmes.
Pour la petite histoire, je suis née en Suisse et y ai vécu pendant 12 ans. Là où nous vivions (en campagne dans la commune de Coppet), il n’y avait pas d’église proche de chez nous. Je n’ai donc pas vraiment été habitué à la vie d’église et tout ce qui vient avec.
J’ai l’habitude de dire que je n’ai pas de blessures liées à mon enfance et à ma famille. En effet, j’ai grandi dans un foyer béni, avec des parents mariés jusqu’à ce jour. Mes véritables blessures ont commencé dans le début de l’adolescence lorsque mes parents ont dû rentrer définitivement en Afrique. 2 ans après, je suis finalement rentrée vivre avec mes parents et par ricochet, j'ai découvert mon pays d’origine : la Côte d’Ivoire.
Mon arrivée en Côte d’Ivoire a coïncidé avec les premiers moments où Christ m’a été annoncé en dehors du cadre familial. En effet, Dieu a utilisé une jeune femme de 18 ans, notre voisine de logement qui est aujourd’hui devenue pasteure, pour m’évangeliser quelques mois avant mon départ pour l’Afrique. Le fait d’arriver dans un pays à forte croyance réligieuse n’a fait qu’augmenter ma soif de connaître davantage le Seigneur.
J'ai développé une forte volonté d’en savoir plus sur ce Jésus qu’on m’avait annoncé. Ma soif était si grande qu'à l’âge de 12 ans, je dévorais les Ecritures. Je posais mille et une questions au Pasteur établi sur ma famille, le Pasteur Yobou Kacou Jonas, qui y répondait avec grand plaisir. Il me disait tout le temps que j’étais appelée à servir Dieu. De mon côté, je gardais ces paroles dans mon cœur. Je me demandais comment cela allait se réaliser, car dans ma famille personne ne servait le Seigneur.
Mon arrivée en Côte d’Ivoire a aussi coïncidé avec la crise électorale. En effet, à peine ai-je eu le temps de m'acclimater à ce nouveau pays, que sonnait à notre porte une crise politique. Tout cela était nouveau pour moi : je me demandais où était Dieu dans tout cela. Je n’avais jamais vu de sang, ou de corps sans vie. Je voyais la guerre à la télévision, mais je n’aurai jamais pensé vivre cela dans la réalité un jour. Cet épisode a failli ternir l’image que je me faisais de mon pays, a peine arrivée.
L’adaptation au système scolaire ivoirien n’a pas été facile non plus. En effet, le système français et le système suisse n’étaient pas aussi difficiles et exigeants. En plus de cela, notre Mère nous avait inscrite au Collège Saint-Viateur, l’une des écoles en Côte d’Ivoire avec un niveau d’excellence exigé.
L’insertion au collège a été très difficile les premières années. Je n’avais pas la même mentalité que les autres, je me sentais tellement différente. Je crois que ces difficultés que j'ai vécu dans mon adolescence me rapproche très facilement des ''ados'' aujourd'hui.
La seule chose qui me consolait à cette période de ma vie, c’était ma relation avec Dieu. Je parlais constamment avec une personne dans ma tête ! J'étais persuadée que cette personne c'était Dieu. Ce sont des années après que j’ai su qu’il s’agissait en fait du seul et unique Saint-Esprit.
Entre intimidation, brimades, rejet à l’école, il m’a vraiment fallu traverser certains challenges pour pouvoir m’adapter. Cela a ouvert la porte à des blessures de rejet, de honte et d’humiliation. C'est durant cette période de ma vie que l’ennemi a réduit toute l’estime de soi que mes parents avaient si bien battit durant mon enfance.
Quelques années plus tard, comme toute adolescente, le désir de m’intégrer et de faire partie d’un groupe commençait à grandir. J’ai commencé à tout faire pour m’intégrer, quitte à m’éloigner de Dieu et me diluer. J’ai commencé à avoir de nombreux amis et même à devenir populaire à l’école.
J’ai commencé à vouloir sortir, à aimer les fêtes; ma jumelle et moi en organisions régulièrement. Qui dit fête, dit aussi boîtes de nuit et tout ce qui va avec. C’est ce qui justifie le fait qu'à présent, je fais attention aux musiques profanes. Parce que j’ai constaté que l’ennemi aimait utiliser la musique pour avoir accès à mon âme.
Puis arriva le moment où l'appel du Seigneur commença à retentir de nouveau dans mon cœur. Je ne manquais de rien, mais je sentais un profond vide en moi, malgré un semblant de popularité, mes amis, ma famille ! Je sentais que je n’étais pas aussi épanouie que je voulais l’être. Mais je résistais.
Je me souviens que l’appel a sérieusement commencé à se faire ressentir lorsque j’étais étudiante à l'Université Internationale de Grand-Bassam (IUGB). Je me souviens même que le 31 décembre de cette année-là , ma grande sœur me prit de force afin d’effectuer ma première traversée dans la présence du Seigneur. J’étais fâchée, je boudais ! Mais je réalise que c’est durant l’année qui a suivie que j’ai décidé de donner ma vie à Jésus. Cela a pris le temps qu’il fallait, mais j’ai finalement décidé de me tourner vers le Seigneur. J’ai réalisé qu’on peut paraître cool aux yeux des autres, mais en aucun cas se sentir à l'aise avec soi-même. Dans le monde, j'aimais les vêtements qui laissaient transparaître ma peau , parce que je manquais d’estime envers moi-même. Mais en Jésus, j‘ai compris que j'étais acceptée pour qui j'étais véritablement et non celle que je paraissais être.
Dieu utilisa une de mes amies, Marie-Aude Cassandra, pour m’évangéliser de façon rapprochée. Elle a été assez patiente pour m’expliquer les choses et m’assister dans mes débuts, car j'étais l’une des seules à s'être réellement convertie dans ma famille.
Je dis toujours que le fait de m’être véritablement convertie avant d’arriver au Canada a été salutaire pour moi. En effet, il y a tellement de tentations, de dérives et de perversions dans ce pays. Ne pas avoir Jésus et vivre au Canada, c’est comme vouloir soi-même sa propre mort.
Les premiers mois ont été extrêmement difficiles. J’avais l’impression de revivre la même période difficile que j’ai traversée à mon arrivée en Côte d’ivoire. Je n’avais pas de repère, et contrairement à la Côte d’Ivoire ou à la Suisse, au Canada je n’avais pas de membres de ma famille proche. Je bénis Dieu de ce qu’il y avait au moins quelques personnes que je connaissais. Mais la société canadienne est faite de sorte que chacun s’occupe de sa vie, son travail, ses obligations, sa famille, etc. Je ne pouvais pas en exiger trop non plus de la part de ces membres de famille.
À l’université également, les choses n’allaient pas pour le mieux. En effet, mon adaptation au système universitaire canadien à été très difficile. Ayant fait le système américain à l’IUGB, je pensais qu’il en serait de même, hélas. Pour couronner le tout, mes parents ont traversé une situation difficile juste après notre arrivée pour les études. Tous les fonds que mes parents avaient économisé pour assurer nos frais de scolarité (qui étaient assez exorbitants) ont dû servir pour une cause que je ne pourrai citer ici !
J’avais l’impression que le monde me tombait sur la tête. Je n’avais pas d’amis, je n’avais pas d’église, j’avais seulement ma sœur jumelle. La seule chose qui m’a sauvée de la mort en cette période, c’est l'espérance que j’avais en Jésus.
C’est dans cette même période que Dieu a conduit mes pas dans une église. J’y ai été accueillie, nourrie, enseignée, éduquée et corrigée. C’est dans ce même élan qu’a commencé ma saison de mariage. A peine quelques mois après avoir décidé de tout lâcher pour Dieu, je me suis baptisée. 2 mois après, avec ma jumelle nous lancions notre première entreprise anciennement appelée ''Twin Majestic Hair''. Je découvrais alors que j’avais un appel entrepreneurial. Ce qui est étrange, c’est que dès lors que j’ai accepté que cela était mon appel, mes notes à l’université se sont nettement améliorées. Comme si Dieu permettait que ce soit autant difficile pour moi dans un départ, juste dans le but de me dire que je faisais fausse route.
Du lancement de cette entreprise à mon mariage, je n’ai pas travaillé pour une entreprise. Nous étions à temps plein, bien qu’étudiantes. C’est durant cette saison que j’ai développé l’autonomie vis-à-vis de mes parents.
1 an et demi plus tard, après un temps de jeûne et de prière en faveur de mon mariage, je fais la rencontre de l’homme qui est aujourd’hui mon époux : Monsieur Mamadou Kampina. Il est l’une des meilleures personnes que j'ai rencontré dans ce pays. Son arrivée dans ma vie a marqué la fin et le début d’une saison. Nous nous sommes mariés, par la grâce de Dieu, moins d’un an après notre première rencontre.
Le Seigneur a fait tant de choses dans ma vie, dès lors que j’ai décidé de le suivre véritablement. C’est ce que je souhaite, et même au-delà, à chaque Sage qui lira cet aperçu de mon témoignage personnel.
Aujourd’hui je suis Femme au foyer, non par contrainte, mais par choix. Je suis entrepreuneure et créatrice de contenus depuis bientôt 3 ans. Ce ministère est né dans mon mariage. Je ne peux compter le nombre de témoignages que je reçois tous les jours. Dans ce domaine encore, Dieu nous accélère à un tel point.
Mon objectif est de continuer de faire l'œuvre à laquelle Dieu m’a appelé, notamment au travers d’une formation en psychologie ou dans le domaine du développement personnel, dans les temps à venir. Que le nom du Seigneur soit loué !
Que Dieu vous bénisse mes Femmes de Sagesse.
Mrs Kampina